Les équipes de la SWDE se mobilisent pour assurer une eau de qualité du captage au robinet.
La SWDE développe une politique de gestion préventive et proactive.
Elle informe ses clients en toute transparence.

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Garantir 
la qualité de l’eau

Pour l’année 2020, dans le cadre du contrôle des eaux brutes, des traitements, des ouvrages et réseaux de distribution, la SWDE a :

prélevé 20.725 échantillons
réalisé 79.503 analyses
vérifié 1.233.633 paramètres.

Les préleveurs appartiennent à une catégorie de métier pour laquelle le confinement suite aux mesures Covid-19 n’a pas été possible. Ils ont poursuivi leur activité à 100% sur le terrain et ce, tout au long de l’année. Mais afin de préserver leur santé, le plan de confinement prévoit qu’aucun prélèvement ne soit effectué au domicile de particuliers, sauf cas d’urgence sanitaire.

99,47%

C’est le taux de conformité de l’eau distribuée en 2020, soit l’illustration d’un maintien constant de l’excellente qualité du produit fourni par la SWDE à ses clients. La cible de 99% est largement atteinte

Une eau absolument conforme

Le contrat de gestion signé avec la Région wallonne stipule que le taux de conformité global doit atteindre le seuil de 99 %.

En 2020, le taux de conformité de l’eau distribuée par la SWDE a atteint les 99,47%. Ce chiffre obtenu à partir d’analyses d’échantillons prélevés directement au robinet des consommateurs illustre à lui seul le maintien constant de l’excellente qualité du produit proposé à nos clients.

Ce taux de conformité global prend en considération quatre familles de paramètres :

  • TcB : Microbiologie (bactéries, etc.)
  • TcN : Éléments azotés (nitrates, etc.)
  • TcMM : Métaux (plomb, etc.)
  • TcMO : Substances organiques (pesticides, etc.)
D’une manière générale, le taux de conformité global est satisfaisant au regard de la cible fixée.
A côté des contrôles nécessaires pour satisfaire les obligations légales, le laboratoire de la SWDE effectue des contrôles additionnels afin de prendre en considération :

  • les conclusions de la gestion des risques sanitaires (WSP/PGSSE)
  • les besoins des services de la Production et de la Distribution afin d’optimiser l’exploitation
  • des analyses pour compte de clients externes
  • Vers une uniformisation de la gestion de la qualité de l’eau en Wallonie

    Une convention avec in BW

    Depuis de nombreuses années, le laboratoire de la SWDE s’impose des standards élevés en matière de contrôle mais également de gestion de la qualité de l’eau. Forte de cette expertise, la SWDE propose, depuis des années, des prestations d’analyses pour des clients externes.

    Fortes de leur expertise en matière de gestion de la qualité de l’eau, les équipes du laboratoire assurent le contrôle et la gestion de la qualité de l’eau de in BW depuis le 1er janvier 2020, date de prise effective de la convention de service signée avec la SWDE. Celle-ci porte pour une période de 10 ans (5 + 5 ans).

    « La convention avec in BW organise la collaboration avec la SWDE dans une vision intégrée de la gestion de la qualité d’eau. C’est-à-dire que nos équipes assurent la planification, les prélèvements, les analyses, la communication des résultats et leur injection dans la nouvelle banque de données du SPW : le SIQUEP (Système d’information sur la qualité de l’eau potable) »

    Sébastien Ronkart

    Manager Gestion de la qualité d’eau et Laboratoire

    La sécurisation des activités du laboratoire

    Une convention avec la CILE

    La CILE (intercommunale liégeoise des eaux) et la SWDE ont signé en 2020 une convention de collaboration public-public entre les laboratoires des deux sociétés. Cette convention porte essentiellement sur des « échanges » d’analyse d’échantillons d’eau.

    Le laboratoire de la CILE effectue des analyses pour le compte de la SWDE, essentiellement en microbiologie.
    En contrepartie, la SWDE assure le contrôle de la qualité de l’eau produite et/ou fournie par la CILE, particulièrement pour les paramètres organiques (pesticides, solvants volatils, etc.) pour lesquels le laboratoire de la SWDE est le seul distributeur wallon à assurer ce service.

    L’autre intérêt de ce type de convention (qui existe déjà avec l’INASEP en région namuroise), c’est de pouvoir sécuriser les activités de laboratoire, dans une vision de Business Continuity Management (BCM). Cela signifie qu’en cas de crash sur un appareil de mesure, en cas de bug informatique, en cas de grosse pollution, etc., un autre laboratoire peut prendre immédiatement le relais pour assurer la continuité des analyses d’échantillons.

    Il est à noter que, lors de la pandémie, ces « procédures BCM » ont été éprouvées avec succès.

    Vers une gestion préventive des risques liés à l’alimentation en eau

    Deux ans pour mettre au point une méthodologie unique d’élaboration des PGSSE

    La SWDE mène une politique de gestion préventive et proactive de la qualité d’eau basée sur une évaluation des risques sanitaires à travers les plans de gestion de sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) ou Water Safety Plans (WSP). Ceux-ci permettent de mettre des plans d’action en œuvre afin de gérer de manière préventive les risques liés à l’alimentation en eau pouvant impacter la santé humaine.

    En 2012, la SWDE a été le premier opérateur wallon à disposer d’une cellule pour étudier cette gestion des risques et planifier la mise en œuvre de PGSSE. A ce jour, la SWDE est le seul opérateur wallon à concrétiser deux PGSSE publiés au Moniteur belge.

    Un PGSSE s’effectue sur une Zone de Distribution d’Eau (ZDE), soit une zone géographique sur laquelle la qualité de l’eau est considérée comme uniforme. La SWDE a pour spécificité de gérer un nombre important de ZDE : près de 300.

    En décembre 2020, dans la perspective de la transposition de la nouvelle directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (Directive UE 2020/2184), le Gouvernement a octroyé un subside à la SWDE pour une étude afin d’établir une méthodologie wallonne relative à l’évaluation et la gestion des risques pour la sécurité sanitaire de l’eau potable. Elle serait d’application pour l’ensemble des producteurs et distributeurs d’eau en Wallonie. Cette étude a une durée de deux ans. Elle est en phase avec la période de transposition de la directive dans le Code de l’eau.

    Les livrables attendus sont :

    • une méthodologie globale d’élaboration des PGSSE
    • sa validation sur 3 zones fonctionnelles de protection, production et distribution d’eau
    • une proposition de transposition des articles 8 et 9 de la directive UE 2020/2184 du 16 décembre 2020
    • la formation des autres opérateurs à l’établissement des PGSSE.

    Recherche & développement

    Une contribution à l’amélioration de l’eau de nos rivières

    A l’échelle européenne, la SWDE a collaboré au projet Interreg intitulé DIADeM, qui s’est clôturé le 31 décembre 2020. Il s’agit de l’acronyme pour le développement d’une approche intégrée pour le diagnostic de la qualité des eaux de la Meuse.

    Le projet s’appuie sur un consortium de 17 partenaires wallons et français parmi lesquels figure la SWDE. Durant 4 ans, ces différents intervenants ont coordonné leurs expertises pour mieux comprendre la toxicité potentielle de plusieurs molécules médicamenteuses et développer une méthode originale.

    L’objectif est double :

    améliorer le diagnostic de la qualité des eaux de rivières
    offrir des outils plus performants aux gestionnaires de l’eau.

    Les scientifiques du laboratoire de la SWDE s’attellent depuis quatre ans à tracer les différentes substances médicamenteuses que l’on peut retrouver dans les eaux de la Meuse et de ses affluents, pour mesurer l’impact de cette pollution invisible sur la santé de différentes espèces de la faune autochtone.

    Les premiers résultats sont rassurants. Ils permettent de mieux appréhender les effets écotoxiques du cocktail des 5 médicaments « ordinaires » faisant l’objet de l’étude sur quelques espèces. Par analogie, aucun effet notable n’a été scientifiquement prouvé sur la santé humaine. Les résultats d’une autre étude (IMHOTEP), également menée par notre laboratoire, montrent d’ailleurs que l’eau du robinet n’est absolument altérée par les résidus médicamenteux.

    Katherine Nott 

    chercheuse au laboratoire de la SWDE
    (Cellule chimie organique)

    Grâce au savoir-faire de nos techniciens sur des équipements à la pointe, nous pouvons détecter des concentrations de l’ordre du nanogramme, soit la trace que laisserait un comprimé de paracétamol dans un volume d’eau équivalent à 200 piscines olympiques !