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Maîtriser
le prix de l’eau

Prix

Évolution du CVD et du CVA

Coût-vérité distribution (CVD)

En 2019, le CVD s’est maintenu à 2,62 €/ m3. Ce tarif est resté inchangé depuis 2014.

Pour une consommation moyenne de 100 m3, la part de la SWDE, y compris la redevance forfaitaire moyenne, s’élève à 275,10 € en 2019. Elle représente 50,46 % de la facture totale (contre 50,47 % en 2018).

Coût-vérité assainissement (CVA)

Le coût-vérité assainissement (CVA) s’élève à 2,3650 €/m3 au 31 décembre 2019.

La part du CVA dans la facture pour une consommation moyenne de 100 m3 moyenne s’élève à 236,50 €. Elle représente 43,38 % de la facture totale (contre 43,39% en 2018).

Contribution au Fonds Social de l’eau et taxes (TVA)

La contribution au Fonds social de l’eau pour chaque compteur est de 0,0271 €/m3.

La part due à la contribution au Fonds social de l’eau et aux taxes dans une facture pour 100 m3 représente 33,57 €, soit 6,16 % de la facture totale.

0,58%

En 2019, la part représentée par le CVD dans le budget des ménages wallons s’élevait à 0,58 %. L’objectif de maintenir un CVD en deçà de 0,7% du revenu moyen disponible par ménage est donc largement atteint.

L’évolution du montant de la facture moyenne

545,17€

C’est le montant de la facture en 2019 pour une consommation moyenne de 100 m³ (+0,02 % par rapport à 2018).

Interview

Thierry Jehasse

Directeur du pôle Finances

« Des coûts d’exploitation bien maîtrisés ! »

« Pour parvenir à optimiser nos coûts d’exploitation en 2019, nous avons continué à mettre en place une série d’actions et de projets stratégiques basés sur l’optimisation de nos ressources humaines, le recours à des technologies de pointe et une bonne gouvernance de l’eau.

Avec un résultat de l’ordre de 2,6 millions € en 2019, la SWDE a fait preuve d’une belle maîtrise de ses charges.

Si la réduction de nos running costs n’a pas atteint les seuils que nous nous étions fixés pour 2019, c’est en grande partie dû au fait que la société a procédé à des engagements importants de personnel pour assurer le suivi de nos nouveaux projets. C’est ce capital humain et la modernisation de nos infrastructures qui nous permettront de réduire sensiblement nos running costs à l’avenir.

Malgré ces aléas, la bonne maîtrise générale des charges dont nous avons fait preuve nous a permis d’atteindre les objectifs fixés en matière de CVD… CVD qui est resté inchangé depuis 2014. Pour toutes nos équipes, cette maîtrise budgétaire est un challenge qui nous impose des évaluations et des remises en question quasi permanentes. Car sans cette maîtrise – voire la diminution – de nos charges d’exploitation, notre programme d’investissement de 120 millions € par an devrait en fait se traduire par une augmentation progressive de nos tarifs. »

Investissements
& travaux

La modernisation des réseaux de distribution

140 millions €

En 2019, 139.996.394 € d’investissements ont été réalisés, soit ±14 millions € de plus qu’en 2018. La part du Schéma directeur de Production atteint quelques 13 millions € (7 millions € en 2018).

Évolution du taux de réhabilitation des conduites

Le programme d’investissement approuvé pour 2019 prévoyait un taux de réhabilitation des conduites de 0,56 % maximum sur la base du budget alloué. Le taux enregistré fin 2019 a atteint 78 % de cette prévision (soit 0,44%).

Ce taux de réhabilitation a été impacté négativement par l’indice des prix à la consommation et plusieurs autres facteurs additionnels : la taxe kilométrique, les contraintes POWALCO, la règlementation sur les terres polluées, les exigences croissantes des gestionnaires de voirie en matière de réfections et par le retard pris dans le déploiement des marchés de travaux avec contrat-cadre (suite à un recours au Conseil d’État).

Évolution du taux de réhabilitation des conduites

Vie restante des conduites

Une analyse de la durée de vie restante de nos réseaux (conduite par conduite) a été réalisée en 2018 sur la base de standards adoptés en la matière par l’IWA (International Water Association). Cette analyse permet, pour les 30 prochaines années, de connaître le pourcentage de conduites (et de les identifier) qui arriveront chaque année en fin de vie théorique.

Un outil prédictif en matière de durée de vie restante des conduites a été déployé à la SWDE en 2019. Les résultats ne se sont pas avérés totalement satisfaisants en raison de problèmes de configuration et de l’utilisation d’un historique de données trop restreint (2 ans).

Pour améliorer l’utilisation de cet outil et exploiter au mieux l’information disponible en interne, un partenariat a été conclu avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INREAE – Université de Bordeaux).

La performance des réseaux de distribution

La performance des réseaux est caractérisée par un indice linéaire des volumes non enregistrés (ILVNE). Les volumes non enregistrés sont calculés en soustrayant le volume facturé aux clients du volume mis en distribution. Le calcul de cet indice est fonction du rapport entre le volume non enregistré et la longueur totale du réseau (hors raccordements).

Un ILVNE en dessous des objectifs fixés

L’objectif fixé pour l’ILVNE est de 4,40 m3/ km/jour à l’horizon 2022. Les projections indiquent que, pour l’atteindre progressivement, l’ILVNE 2019 aurait dû être de 4,53 m3/km/jour.

Comme l’indice s’est élevée à 5,09 m3/j/km pour cette année, cette cible n’a pas pu être atteinte. Cet indice linéaire de perte s’est malgré tout inscrit dans un trend positif. Il s’est en tout cas amélioré par rapport aux indices révélés au cours des quatre dernières années.

Des volumes sous-estimés

En 2019, seul le volume distribué était connu. En raison du décalage des cycles de facturation, le volume facturé ne l’est qu’à ± 50%. Le calcul de l’ILVNE pour une année N n’est donc pertinent qu’après les 6 premiers mois de l’année N+1. Cette discordance conduit généralement à une sous-estimation des volumes facturés de près de 2% (soit 1 à 2 millions de m3) pour 2019.

Le projet « Performance adductions »

Initié en 2015, le projet de performance réseau a débuté avec la mise en place d’une cellule exclusivement dédiée à la recherche des fuites sur les canalisations de distribution. Pour la quatrième année consécutive, la recherche de fuites telle qu’organisée depuis 2015 a porté ses fruits puisqu’elle a cumulé un gain de 6 millions de m³.

En 2019, ce projet de performance réseau a également été étendu aux adductions et canalisations de production sur lesquelles le potentiel de récupération de volumes non enregistrés est important. Très semblable à celui existant en distribution, ce projet «performance adductions» de priorisation de recherche de fuites s’appuie sur des méthodes de recherche de fuite performantes (Smart Ball, gaz traceur, satellite, etc.).

En 2019, le pilote « performance adductions » mené sur 4 adductions a permis la récupération de 870.000 m³. Le déploiement du projet à l’échelle de l’ensemble des adductions aura lieu en 2020.

Interview

« Les fuites détectées nous permettent de repérer plus facilement les conduites qui doivent être remplacées ! »

David Brunet

Directeur Performance Réseaux – SIG- Cellule RF

Pour bénéficier d’un réseau performant, la SWDE doit s’appuyer sur deux leviers complémentaires : une recherche de fuites active et un renouvellement efficace des conduites. Pour remplacer les conduites déficientes, nous devons privilégier celles qui sont sujettes à des fuites fréquentes. Nous bénéficions ainsi d’un cercle vertueux qui fait que les fuites détectées nous permettent de repérer plus facilement les conduites qui doivent être remplacées.

Dans cet esprit, la SWDE est la seule société en Europe à avoir déployé des dataloggers sur la quasi-totalité (99%) de son réseau. Nous en avons ainsi disposé plus de 3.000 pour équiper les 27.000 km de conduites (répartis sur 2.200 cellules). Cette cartographie très précise nous permet de repérer très tôt les avaries et de prioriser, voire d’anticiper, les interventions.

Pour optimiser la production d’eau, la SWDE a également mis en place une expérience-pilote sur la recherche des fuites au niveau des adductions. Les conduites utilisées pour la production ont généralement un diamètre plus important que celles en usage pour la distribution. Et lorsque le diamètre des conduites est plus large, le son que les fuites émettent est plus grave et non perceptible à l’oreille humaine. Nous avons ainsi disposé des capteurs de bruit très sensibles qui nous permettent de les repérer plus facilement. 

L’étude que nous menons avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Université de Bordeaux) consiste justement à définir les paramètres les plus pertinents pour prioriser les interventions au niveau des fuites. Nous réaliserons ensuite un modèle multicritère qui nous permettra de définir plus facilement la vétusté des conduites. Cette étude a pour but de mettre en place un modèle prédictif et de construire un modèle à long terme pour les 30 ans à venir.

Une meilleure orientation des investissements

Les bases de données alimentées par les informations des dataloggers, croisées avec les plannings d’intervention pour les réparations, permettent désormais d’établir des statistiques liées aux caractéristiques des conduites. Ces données contribuent à affiner les décisions en matière d’investissement et à mieux objectiver les choix de remplacement. Jusqu’à présent, les critères de remplacement des canalisations étaient établis sur base de l’ancienneté de l’infrastructure.

L’expérience Smart metering à Charleroi

En 2019, la SWDE, ORES et la Ville de Charleroi ont poursuivi leur expérience pilote (2015-2020) de mise en place d’un système de contrôle à distance des consommation d’eau et d’énergie des bâtiments communaux. Pour ORES et la SWDE, il s’agissait de valider les meilleurs outils de communication des données enregistrées par les compteurs et établir un mode opératoire.

Désormais, la SWDE met ce savoir-faire technique et ses compétences humaines de haute expertise à disposition des communes et des organismes publics afin de les aider à gérer la transition écologique et faire face, de manière optimale, à leurs obligations en matière de sécurité publique et de qualité d’eau.