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Sécuriser
l’approvisionnement en eau

L’état
de la ressource en eau

En 2018, les précipitations étaient restées en deçà de la moyenne mensuelle les trois-quarts de l’année. Ce déficit pluviométrique n’avait pas permis la recharge suffisante des nappes et des barrages, entraînant ainsi la Wallonie en sécheresse au cours de l’été 2019.

En 2019, l’hiver a par contre été marqué par des précipitations importantes qui ont favorisé la recharge partielle des nappes et celle complète des barrages. À partir du printemps, et ce jusqu’à la fin de l’automne, le faible apport en pluies (excepté en juin) s’est traduit par la vidange des nappes et des volumes disponibles aux barrages. Comme l’année précédente, les précipitations du mois de décembre, qui se sont prolongées en 2020, ont été bénéfiques pour la remontée du niveau de la plupart des nappes aquifères.

Le bilan climatologique

11,5°C

Température moyenne en 2019
(pour une normale de 10,6°C)

182

Nombre de jours de précipitations
(pour une normale de 198,7 jours)

798,6 mm

Total des précipitations
(pour une normale de 852,4 mm)

La ressource

La majorité de l’eau produite par la SWDE est issue de captages dans les nappes d’eau souterraines. Ces eaux souterraines proviennent de l’infiltration des eaux de pluie dans le sol.

Les eaux de surface prélevées par la SWDE proviennent essentiellement des quatre grands barrages-réservoirs de Wallonie :

le barrage de la Gileppe (à Verviers)
le barrage de la Vesdre (à Eupen)
le barrage de Nisramont (à Houffalize et la Roche-en-Ardenne)
le barrage du Ry de Rome (à Couvin)

En outre, soucieuse d’une utilisation raisonnée du potentiel disponible, la SWDE travaille en synergie avec les carriers pour valoriser les eaux d’exhaure. Celles-ci représentent ±10 millions de m3/an en Wallonie.

La recharge des nappes et des barrages

Évolution des niveaux piézométriques

L’apport pluviométrique global enregistré pour l’année 2019 a eu un impact positif sur la recharge des nappes aquifères. Le rabattement prononcé des niveaux piézométriques en 2018 a été pallié avec difficulté par les pluies hivernales de 2019 mais la tendance générale est restée positive grâce aux pluies abondantes de l’automne 2019 et ensuite de l’hiver 2020. Le niveau piézométrique a même présenté des pics saisonniers supérieurs à ceux observés les deux années précédentes pour un bon nombre de nappes aquifères.

Par rapport à 2017 et 2018, les niveaux piézométriques des nappes aquifères sont globalement à la hausse ou se stabilisent. De manière générale, ils coïncident avec les valeurs moyennes saisonnières mais sont très variables à l’échelle du territoire wallon. Après la recharge hivernale de 2019-2020, seul le niveau des craies du bassin du Geer demeure très inférieur à la moyenne saisonnière. Cela s’explique entre autre par un temps de transfert des précipitations jusqu’à la nappe de l’ordre de l’année !

 

État des nappes souterraines et des barrages en Wallonie (mars 2020)
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Barrages : retour à la normale !

Les barrages sont définis par une contenance maximale ou capacité totale. Le volume d’eau disponible est le volume d’eau actuel du barrage auquel on retire le volume d’eau indisponible – à savoir ce qui ne peut être exploité – afin de tenir compte des facteurs écologiques, logistiques (position des crépines des pompes) et de l’envasement du fond du lac.

Les pourcentages d’eau disponible et indisponible par rapport à la capacité totale sont représentés sur la carte de disponibilité de la ressource.

En 2019, les volumes disponibles des barrages de la Vesdre et de la Gileppe se sont montrés satisfaisants et ont même montré une réelle augmentation en doublant d’octobre à décembre 2019. Ils se sont ensuite stabilisés avant de fluctuer à la hausse suite aux forts épisodes orageux du mois de février 2020.

Hormis durant le mois de septembre 2019 (dû à la prolongation de la sécheresse), le volume disponible au barrage de Nisramont est demeuré maximal et constant. Quant au niveau de remplissage de celui du Ry de Rome, il s’était maintenu à son maximum jusqu’au mois d’août 2019. Après une petite diminution en septembre, le niveau s’est à nouveau rétabli au mois de décembre.

Les impacts de la sécheresse

Pendant la période de sécheresse, la SWDE a répertorié des difficultés dans 28 communes wallonnes liées partiellement ou intégralement à la sécheresse.
Elle y a fait face en adoptant différentes méthodes selon la localisation ou la nature du problème :

en basculant vers d’autres ouvrages
en intensifiant la prospection des fuites
en poursuivant les travaux du schéma directeur de Production

Interview

« Une stratégie pour contrer les sécheresses récurrentes »

« Tout comme en 2018, un déficit hydrique est survenu dès le début du printemps 2019. Immédiatement après la recharge hivernale, la sécheresse s’est progressivement installée et a impacté nos réserves hydriques à partir de mai. La baisse du niveau des nappes aquifères s’est alors prolongée en été, jusqu’en septembre. Il a fallu attendre la charge hivernale d’octobre pour voir les niveaux remonter. La pleine recharge des nappes et des barrages a été effective à partir de décembre 2019 et s’est prolongée les mois qui ont suivi. Comme le phénomène devient récurrent, il est désormais indispensable que les hivers soient bien pluvieux pour que l’on puisse tenir tout l’été.

La répartition des réserves n’est malheureusement pas homogène sur tout le territoire wallon et certaines zones, notamment le Centre Ardenne, subissent beaucoup plus les aléas d’un été plus sec. Ces zones ne sont approvisionnées que par de petits captages et ne sont pas desservies par les gros barrages. Les plus belles nappes se retrouvent plutôt dans les calcaires et dans les craies que l’on rencontre dans le Hainaut, en région liégeoise ou dans le nord du Namurois.

Ce stress hydrique dépend bien entendu de la nature des sous-sols mais également des surconsommations épisodiques qui peuvent survenir dans les régions touristiques en période estivale. Lorsque la population d’une zone est multipliée par 10 en été, la consommation d’eau s’en ressent. Le constat vaut également lorsqu’un événement ponctuel de grande ampleur – comme un festival par exemple – survient en période de déficit hydrique.

Depuis 2 ans, les parties prenantes et les acteurs du secteur de l’eau se rencontrent chaque mois au Centre Régional de Crise wallon. À la SWDE, des réunions hebdomadaires réunissant les représentants de plusieurs services permettent d’anticiper les crises et de réagir très rapidement en fonction de l’évolution de la situation.

Comme nous ne pouvons pas imposer de mesures concrètes aux consommateurs, nous intervenons en conseillant les communes et en sensibilisant le public en période de sécheresse. »

Louise Collier

Hydrogéologue (Gestion des ressources)

Le Schéma Régional des Ressources en eau 2.0

Interview

Claire Deroanne

Hydrogéologue (Gestion des ressources)

« Anticiper pour éviter d’imposer des restrictions à nos clients »

Si le Schéma régional des ressources en eau (SRRE) tente de sécuriser les réseaux en créant des connexions entre eux, le SRRE 2.0 se focalise plutôt sur la gestion de l’offre et de la demande. Comme nous avons subi des sécheresses plusieurs années de suite, certaines zones sont devenues plus sensibles au stress hydrique… et donc plus compliquées à gérer !

Lancé en octobre 2019, le programme du SRRE 2.0 va se dérouler en plusieurs phases. Nous allons d’abord modéliser 14 des 33 nappes d’eau souterraine wallonnes via un logiciel informatique développé conjointement avec les universités de Mons et de Liège. Nous allons intégrer dans ce modèle les dernières données enregistrées lors des sécheresses afin de pouvoir mieux les anticiper et réagir avant que les crises ne surviennent. À partir d’un niveau piézométrique donné (niveau de la nappe dans le sol), nous serons ainsi à même d’agir sur les captages ou de mettre en place des mesures pour assurer une distribution à tous les usagers et ce, même lors de pics de consommation durant les épisodes de canicule. L’objectif de la SWDE est de ne pas devoir imposer de restrictions à ses clients.

Dans cet esprit, nous avons notamment pris une série de contacts avec les syndicats agricoles afin de répondre au mieux à la demande du secteur. Les exploitants agricoles veulent une eau accessible pour irriguer les cultures ou alimenter le bétail. Nous envisageons dès lors avec eux des démarches participatives où l’on pourrait prévoir de valoriser des prises d’eau hors service. Nous pourrions ainsi proposer, à la demande, de l’eau avec des niveaux de potabilité différents.

Nous avons également des contacts avec les intercommunales de développement territorial pour tout ce qui concerne les projets industriels. Nous devons en effet pouvoir anticiper les créations de parcs scientifiques ou de zonings industriels. Le schéma régional 2.0 prendra également en compte une actualisation de la demande du secteur touristique ainsi que la prise en compte de l’évolution démographique, le développement urbain et péri-urbain, etc. Dans ce contexte, notre schéma 2.0 contient un important volet réglementation qui devrait permettre d’endiguer la multiplication des captages et de prévoir une hiérarchisation des usages de l’eau en période de sécheresse avérée et généralisée. »

Schéma régional
des ressources en eau

En 2011, le Gouvernement wallon a désigné la SWDE comme le coordinateur de la mise en œuvre du Schéma Régional des Ressources en Eau (SRRE). Le double objectif de ce programme d’investissement de grande ampleur consiste à assurer, sur l’ensemble du territoire wallon :

la pérennité des ressources hydriques

 la sécurité d’approvisionnement, de manière à ce qu’une solution d’alimentation alternative puisse exister dans chaque commune

30%

L’objectif du SRRE est de permettre l’acheminement, en tout point du territoire, d’un volume d’eau supplémentaire de 30% de la consommation normale, à partir d’une source d’alimentation alternative, de façon qu’aucune commune (ou partie de commune) se retrouve à sec en cas de défaillance de la ressource en eau qui l’alimente en général.

Le constat

Une répartition des ressources en eau inéquitable

Au regard des besoins pour la consommation humaine, les réserves d’eau en Wallonie sont abondantes. Néanmoins, dans la distribution d’eau jusqu’au robinet, la Région reste confrontée à des difficultés structurelles par endroits, ponctuelles dans d’autres, car la répartition des ressources n’est pas uniforme. Certaines zones comme le centre de la Province de Luxembourg, le Sud de la Province de Namur ou l’Est de la Province de Liège manquent de réserves disponibles au niveau local, quand ce n’est pas la qualité de l’eau qui est problématique ! Plusieurs facteurs de perturbation (fuite, sécheresse, pollution, augmentation de la population ou de l’activité économique) peuvent mettre en péril la pérennité de leur alimentation en eau.
Ce constat s’est à nouveau révélé d’une actualité brûlante lors des épisodes de sécheresse de l’été 2019, même si, contrairement à d’autres régions ou pays limitrophes, la Wallonie n’a pas eu à prendre des mesures généralisées de réduction des consommations.

La solution

Interconnecter les réseaux entre eux

Pour rendre possible cet appoint supplémentaire de 30%, l’idée maîtresse du SRRE consiste à interconnecter les grandes adductions entre elles, elles-mêmes reliées aux principales prises d’eau et grands barrages de la Wallonie. De la sorte, en tout point du territoire, les réseaux de distribution pourront reposer sur une ressource suffisamment abondante pour assurer la continuité de service, hors situations exceptionnelles.

Les moyens

le partage des ressources en eau et en infrastructures 
la valorisation des ressources disponibles et non exploitées
l’abandon des petits captages qui posent des problèmes de qualité ou qui ne fournissent que de faibles quantités, engendrant des coûts de traitement ou d’entretien élevés 
les synergies entre les opérateurs wallons et ceux des régions ou pays limitrophes.

Les grands chantiers

Initialement, le SRRE prévoyait l’engagement d’un montant de l’ordre de 270.000.000 € sur 10 ans pour financer les infrastructures de production nécessaires à la finalisation du projet. Douze grands chantiers avaient été identifiés pour la réalisation de cette phase. Compte tenu de nouvelles solutions mises en œuvre par d’autres acteurs ou de nouvelles synergies opérées dans le secteur, le SRRE est régulièrement actualisé.

Au 31 décembre 2019, l’état d’avancement de la réalisation des 12 projets était le suivant :

Sécurisation :

  • 4 bis SUD Namur
  • 7 bis Centre Ardenne
  • 10 Stavelot, Trois-Ponts et Vielsalm

Sont opérationnels

la sécurisation de Charleroi et de Walcourt grâce à la valorisation des eaux d’exhaure de la carrière Berthe à Florennes
la sécurisation de Tournai (équipement électromécanique du puits P7)
le projet de sécurisation de Charleroi grâce à la liaison Villers-Perwin – Brye
le projet de sécurisation de Grâce-Hollogne
le projet de sécurisation de La Louvière grâce à la liaison Écaussinnes – Manage
le projet de sécurisation de Wellin

Projets en travaux

le projet de sécurisation de la Famenne-Ardenne
le projet de sécurisation de Arlon, Aubange et de Messancy
la construction du réservoir de la Vecquée (réservoir de tête au projet d’alimentation de Vielsalm)
le contournement de l’aéroport de Bierset (début du tracé de l’autoroute de l’eau)

Projets en cours d’étude

le projet de sécurisation du Borinage et de la Wallonie picarde via la liaison Ghlin – Gaurain-Ramecroix
le projet de sécurisation de Vielsalm
le projet de sécurisation de l’Est du Brabant-Wallon
le projet de sécurisation de Gembloux
le projet de sécurisation d’Houffalize
le projet de sécurisation du Sud namurois et du Centre Ardenne
le triple projet de sécurisation des communes desservies à partir de l’autoroute de l’eau

Sécurisation :

  • 4 bis SUD Namur

Ce projet, conjoint entre l’INASEP et la SWDE, prévoit la mise en commun des ressources de la région (la carrière Berthe et le barrage du Ry de Rome, via une liaison dans la commune de Philippeville) et l’acheminement du volume ainsi disponible vers le Sud-Est, jusqu’à Mesnil Sainte Blaise (Houyet). Les communes de Hastière, Onhaye, Houyet et Dinant pourront ainsi être sécurisées. Le budget de ce projet avoisine les 20 millions €. Cette jonction permettra également à court terme de sécuriser la commune de Beauraing (fin 2022) et plus tard à Wellin (fin 2026).

  • 7 bis Centre Ardenne

Suite à la demande de la Ministre de l’Environnement début 2019, la SWDE a étudié la possibilité de sécuriser les communes de Saint-Hubert et Libramont à partir des ressources dont elle dispose aux alentours : prise d’eau de surface à Bras, pose d’une conduite d’une quinzaine de kilomètres entre Tellin et Libramont, etc. Ces mesures permettront la sécurisation de plus de 8.500 raccordements. D’autre part, le projet comprend une possible sécurisation vers Libin qui compte environ 2.500 raccordements. Budget total estimé : 13.725.000 €.

  • 10 Stavelot, Trois-Ponts et Vielsalm
Commune en pleine expansion, Vielsalm a des besoins en eau en perpétuelle augmentation. La première phase de sécurisation de la commune s’est clôturée début 2019 par le renforcement de l’alimentation en eau à Stavelot, la ville voisine. Elle s’est concrétisée par la mise en service de la station de pompage de la Louveterie. Environ 1.800 m³ d’eau traitée de la Gileppe sont désormais envoyés quotidiennement vers Stavelot, soit une injection supplémentaire équivalant à 30% de la consommation habituelle de la commune. Cette liaison directe avec la station de Stembert sera, à terme, prolongée en direction de Vielsalm.

Le financement

Le 10 novembre 2016, le Gouvernement wallon a adopté un arrêté octroyant une subvention de 40.000.000 € à la SWDE couvrant les années 2016 à 2023 pour le financement partiel des études et travaux nécessaires à la réalisation du schéma régional des ressources en eau.

En 2016 et 2017, 15.000.000 € avaient été versés à la SWDE afin de soutenir l’étude et la réalisation de 6 dossiers de mise en œuvre du SRRE.

En 2019, 5.000.000 € de subsides supplémentaires ont été libérés en faveur de la SWDE. En fin d’année, la SWDE a obtenu une subvention de 8,5 millions € du Gouvernement wallon pour la période 2020 à 2028. Cette subvention servira notamment au financement partiel des études et des travaux nécessaires à la réalisation des travaux de sécurisation de l’alimentation en eau du Centre Ardenne (projet 7 bis).

Quelques synergies

Le dialogue avec l’ensemble des opérateurs a permis une meilleure intégration des potentiels en eau afin de renforcer la sécurisation des réseaux et éviter le double emploi au niveau des infrastructures.

Avec la CILE :

N° 5

Mélange des eaux de la SWDE (provenant des complexes de la Vesdre et de la Gileppe) avec celles de la CILE (galeries de Hesbaye) contaminées par les nitrates.

N° 3

Sécurisation de l’alimentation en eau de la commune de Durbuy via le captage (CILE) des galeries du Neblon pour un montant équivalent à celui prélevé pour le mélange à Grâce-Hologne.

Avec l’INASEP et les industries carrières :
(Carmeuse, Solvay et carrière Berthe)

Nos 4 – 4 bis et 7 bis

Valorisation de l’eau d’exhaure de la carrière Berthe (Florennes) et du barrage du Ry de Rome pour permettre la sécurisation du Sud Namurois et du Centre Ardenne. Cette collaboration a également permis de supprimer 7 petits captages qui posaient des problèmes réguliers de quantité ou de qualité d’eau.

Avec VIVIAQUA :

N° 2

Sécurisation de l’alimentation en eau de Charleroi

N° 6

Sécurisation de l’alimentation en eau d’Andenne

N° 8

Sécurisation de l’alimentation en eau du Borinage –Wallonie Picarde

N° 9.1

Sécurisation de l’alimentation en eau du Brabant Wallon

N° 9.2

Sécurisation de l’alimentation en eau de Gembloux

Avec l’IEG :
(Intercommunale d’Étude et de Gestion de Mouscron/Comines/Estaimpuis)

Projet de modernisation des prises d’eau de la région Mouscron/Comines/Estaimpuis et de réalisation d’une nouvelle station de traitement pour satisfaire au besoin en eau sur le territoire de Mouscron. Un accord tripartite a par ailleurs été conclu avec le carrier CCB notamment adapter l’infrastructure de transport en provenance du complexe de la Transhennuyère (Tournai).

Les chiffres du SRRE

Raccordements sécurisés

millions € d’investissement

km d’adduction

stations de pompage

réservoirs

stations de traitement

équipements puits

traversée de la Meuse

châteaux d’eau

53

C’est le nombre de kilomètres de conduites déjà posés (situation décembre 2019) sur les 404 km envisagés
(+ 11 km par rapport à 2018)

48%

C’est le taux de sécurisation des raccordements. Il correspond au rapport entre le nombre de raccordements faisant partie d’un réseau capable de fournir un volume de 30% supérieur à la normale et le nombre total de raccordements (la cible est de 70 %).

Interview

Issam El Dakdouki

Responsable du Schéma directeur (Production)

« Deux nouveaux projets ont été identifiés »

« Pour faire face à des problèmes quantitatifs et/ou qualitatifs récurrents (Beauraing, Saint-Hubert ; Libramont) amplifiés par les épisodes de sécheresse qui ont touché la Wallonie ces trois dernières années, deux nouveaux projets ont été identifiés. Leur concrétisation permettra de sécuriser l’alimentation en eau du Sud Namurois ainsi que le Centre Ardenne.

L’étude du premier projet, conjointement avec l’INASEP, est déjà en cours. La mise en service est prévue pour fin 2022. Les deux projets permettront la sécurisation de près de 30.000 raccordements sur les communes de Onhaye, Hastière, Dinant, Houyet, Beauraing, Wellin, Saint-Hubert, Libin et Libramont. L’investissement total s’élève à 34 millions €. Les deux projets permettent aussi de valoriser des ressources insuffisamment exploitées actuellement comme les eaux de barrage de Ry de Rome, les eaux d’exhaure de la Carrière Berthe et les eaux de surface de Bras).

Cette démarche évolutive fait partie de l’esprit du SRRE qui vise avant tout la sécurisation des réseaux dans le meilleur délai possible. Le fait de réaliser une adduction entre la carrière Berthe et la zone de Beauraing ne signifie cependant pas que le projet de jonction avec les ressources du Nord-Est de la Wallonie est abandonné. À terme, nous bénéficierons avantageusement d’une double sécurisation venant de l’Ouest et du Nord-Est. Le terme « bis » qui désigne les nouvelles liaisons – non prévues au départ initialement dans cette phase – reflète le caractère adaptatif du SRRE. »